QUAND LE DESIR
Je laisserai mes doigts dégrafer ton corsage
Quand un bonheur secret, dans tes beaux yeux, se lit
Pour gouter les nectars d’un savoureux breuvage.
Dans l’absolu, le noir dévoile l’interdit
En chassant pour longtemps les larmes et l’ennui
Dans l’espace meurtri d’un malheureux naufrage.
Laissons le temps parfaire son ouvrage
Quand le désir la nuit s’invite dans ton lit.
Je laisserai mes doigts dégrafer ton corsage
En offrant à ton corps les gestes du plaisir
Pour dérider un peu ton joli corps trop sage
Egaré par moment dans un vieux souvenir.
Je dépose le soir lorsque la lune pâlit
Un baiser langoureux sur le bord de ta bouche
Je veux te contempler sur le blanc de ta couche
Quand le désir la nuit s’invite dans ton lit.
Je laisserai mes doigts dégrafer ton corsage
En venant bousculer les rondeurs de ton sein
J’oserai réclamer par un dernier passage
Une part pour l’amant du merveilleux festin.
Sous les assauts du corps, ta peau blanche rougit
En laissant s’envoler ta divine promesse
Nous oublieront d’un coup nos élans de tendresse
Quand le désir la nuit s’invite dans ton lit.
Je laisserai mes doigts dégrafer ton corsage
Pour montrer au miroir ta superbe beauté.
Sans l’ombre d’un regret dans ma course sauvage
Je vis auprès de toi ce doux rêve enchanté.
En écrivant ces mots sur ce vieux manuscrit
Je goute à ces instants d’amour dans ma ballade
Mais je sais que toujours mon cœur bat la chamade
Quand le désir la nuit s’invite dans ton lit.
jc blondel