Ceci ma douce amie est l’ultime message
D’un cœur dont autrefois tu t’étais emparé
Rendu par ton silence humble et désemparé
Et dont la désunion mûrit l’apprentissage
Je garde au fond des yeux les braises du passage
De ton feu sur mon corps désormais séparé
Criblé des baisers doux dont tu l’avais paré
Et fou de l’abandon sucré de ton jeune âge
Nos doigts se sont croisés aux sources du plaisir
Et du temps qui s’enfuit n’ont pas su se saisir
Mais l’histoire à tout prendre est banale et connue
Dans mon âme pourtant je nourris un regret
Qui naquit dans l’instant d’un intime secret
Quand tu m’as dit : « J.-F... je me suis retenue !»
14 mai 2011