Mon été en hiver
Le vent est froid et mes bras sont grands
L'hiver maquille tes cheveux tout en blanc
Pourquoi ne pas glisser nos corps nus
Au bord d'un ruisseau
Au port, il y a des bateaux qui prennent le large
Et la sirène chante son coeur brisé sur un nénuphar
Le marin lève son verre vers la terre promise
Et nous, pourquoi ne pas dormir sous les arbres
Je cours derrière toi, les pieds mouillés
Pour s'embrasser sous les fruits d'un orangier
Deviens l'enfant qui mange des mûrs
Nus au bord d'un ruisseau
Je remonte le sable sur tes épaules
Quand la nuit est fraîche
Deux amants qui défient le temps
Au pire, deux adolescents
Au mieux, deux débutants
Les pétales qui chatouillent les orteils
Mais surtout le coeur
Le rire de tes yeux s'entend
Quand je te regarde venir de loin
Le soleil réchauffe ton visage
Quand tu dors sur ma poitrine
Et tes reins me brûlent
Quand nos corps bavardent en silence.