D’amour éperdu
D’amour éperdu, j’espère le printemps,
Le printemps que mon cœur transi attend,
Attente infinie
De toi ma mie.
D’amour éperdu, j’espère te cueillir,
Ô ma mie, te serrer, te conquérir,
Dans un jardin parfumé
Par de tendres genêts.
Ne suis qu’un chevalier sans destrier,
Ne suis que sans blason chevalier,
Pour te caresser,
Pour t’emporter.
Ô ma mie, tu ressembles à ce jardin
Qui de rosée se couvre le matin.
Je rêve de t’ouvrir,
Te pénétrer en maints soupirs.
Une rose, arracher, plutôt que de la cueillir,
Chacune de ses pétales entrouvrir,
Un soupir, un soupir pour me dire
Que le printemps te sied à ravir.