"Les mots qui vont surgir savent de nous ce que nous ignorons d’eux."
René Char, Sept saisis par l’hiver, dans Chants de la Balandrane, Gallimard, 1977, p. 16.
Cette citation du poète René Char, je l'ai entendue pour la première fois , il n'y a pas très longtemps, dans une émission de radio, elle était citée par Laurent Terzief, un acteur qui m'a toujours impressionné, et qui était invité pour parler de ses lectures...
pour lui , cette phrase représentait une belle définition du poète, le poète, qui, au delà du cloisonnement "fond et forme", va puiser au coeur de la vie, du sensible, et fait alors surgir les mots, qui, à leur tour, de simple réthorique, vont s'imprègner de cette vie et de cette sensibilité , pour les aiguiser et les sublimer encore