Nostalgie

Nostalgie

C'est une cabane de pêcheur
Des jeunes filles blondes
Ramassent encore, à marée basse
Des coquillages
Des enfants rient et s'amusent
Ils jouent et s'enfuient
Jusqu'à la plage engourdie de soleil
Soudain, ils s'en vont tourner au loin
Les pages de l'enfance
Ils ne reviendront pas

C'est une cabane de pêcheur
Des élans naturels
Des gestes de tendresse
Pour toi, durant des soirs
J'ai pansé tes blessures
Caressé ton front brûlant
Je t'ai bercé
Ta joue contre mon âme
En te racontant des histoires
Tu aimais tant les lutins et les fées
Et la petite chèvre blanche
Elle ne reviendra pas

C'était une cabane de pêcheur
Une maison du bord de mer
Si tu y vas, tu ne verras plus personne
Sinon que les souvenirs
Et le silence, aussi dur que le rocher
Les enfants ont grandi, trop vite,
Ils ne reviendront pas

C'est une ruelle de pêcheur
Une vieille femme sera là demain
Elle me dira, de sa voix grave :
"C'est la vie", je répondrai "bien sûr"
Et je repartirai, la tête dans les mains
Et mes mains dans mes larmes

C'est une maison du bord de mer
J'y retourne souvent, dans mon coeur
Ramasser des coquillages ...

Ce poème est d'une rare sensibilité. Dans une douceur angélique, on se sent porté dans un immense chagrin qui se retrouve transcendé mais aussi tellement intériorisé... Le paradoxe crée une mélopée, comme si on entendait le violoncelle jouant les Suites de Bach. Oui, j'ai eu la sensation de les entendre, douceur et montée en tension dans une harmonique parfaite.

Merci Vyvy !

Hier soir, en rentrant du travail, il pleuvait fort ... Sur la route, j'ai dû laisser le passage à une maman accompagnée de deux jeunes enfants ... A ce moment-là, je ne sais pas pourquoi, je me suis revue quelques années plus tôt, avec mes enfants, et j'ai eu la gorge serrée tout au long du trajet .. Un blues très profond m'a envahie, un gros blues...

J'étais tellement bouleversée que j'ai écris spontanément ce poème que je suis venue partager aec vous.

Nostalgie de l 'enfance, nostalgie de jours heureux : les enfants ont grandi; il est des lieux du  passé dont la simplicité est grandiose dans nos souvenirs et ou l 'on ne retournera jamais , mais qui seront à jamais gravé dans nos coeurs .

Poème émouvant ; merci Danouette .

Merci Oncle Ben !

Oui, ce poème a été écrit dans un moment de très profonde émotion.

il suffit, parfois, de croiser un inconnu pour que revivent des souvenirs qu'on croyait oubliés...
alors la nostalgie nous prend... comme un regret du passé... un passé idéalisé et empreint de douceur...
mais, l'avenir nous tend les bras et ces réminiscences qu'on couche sur le papier... ce sont des traces indélébiles que nos enfants liront un jour et qui feront renaitre en leur coeur le bonheur des jours passés...
ainsi, rien, jamais, ne sera oublié...
merci à toi pour ce doux partage...

Oui Debby, tu as entièrement raison.

Quelle chance d'avoir cette passion de l'écriture pour exprimer son ressenti, c'est un vrai cadeau et en plus nous pouvons le partager avec nos semblables, c'est magnifique.

Une maison au bord de la mer
On y retourne parfois
Retrouver ses souvenirs
On verse alors des larmes amères
On y a laissé toutes les joies
Perdu des yeux notre avenir
Une maison au bord de la mer
Garde en elle le cœur d'une mère

J'avais déjà envoyé des MP à Danouette pour la prévenir qu'elle avait de nouveaux commentaires à ses poèmes, mais je pense que son adresse e-mail n'est plus valide, donc cela ne peut fonctionner. Je viens de la prévenir sur son blog petits-grains-de-poèmes, alors espérons qu'elle le fréquente encore ...