En amitié, en amour, il est de coutume de se faire des promesses de toujours…
Nous deux, en revanche, nous nous sommes fait des promesses d’éphémères. Pas des promesses prononcées, non, mais une sorte de promesses subliminales.
Nos vies avaient besoin d’une virgule, nous avons ouvert une parenthèse.
Ces promesses étaient celles de se soutenir mutuellement, d’être là l’un pour l’autre, de s’écouter, de se parler, de se protéger, de se consoler, de se câliner.
J’avais besoin de trouver quelqu’un qui me comprenne, qui me ressemble pour me redonner la foi en l’Homme alors je t’ai trouvé, tu avais besoin d’une épaule pour pleurer et d’une oreille pour t’écouter alors tu m’as trouvé.
Tout cela devait se faire en attendant… En attendant que le temps passe plus vite pour moi et en attendant le retour d’un amour pour toi.
Et ce retour pour toi sonnera la fin de « Nous ».
Nous, un Nous, qui n’existe pas en fait, Nous c’est une illusion qui n’est jamais née. Nous c’est une photo de Nous qui n’apparaitra jamais sur la pellicule. Nous c’est déjà un souvenir qui n’a jamais existé.
Nous est éphémère comme les papillons qui éclairent le jour et s’éteignent la nuit, comme les rêves des enfants…
Nous c’est toi qui vit pour elle et moi qui meurt pour lui.
Nous c’est toi qui ne pense qu’à elle le jour et la nuit mais quand le ciel s’obscurcit de trop et que ton âme d’enfant veut à nouveau te faire croire aux contes de fée, à ce moment-là, tu appelles ta Petite Fée et soudain je me mets à exister à tes yeux.
Je veux bien être ta Petite Fée car alors tu deviens mon Petit Prince, mais j’avoue avoir peur car je sais que ce petit conte ne durera que le temps d’un rêve en attendant que la parenthèse se ferme…
Je connais le sort de «Nous» et je l’accepte car après lui, il naitra «Vous» et je sais que ce Vous-là te rendras heureux et c’est ce que je souhaite du plus profond de mon cœur.
Je sais que malgré la sincérité de tes propos aujourd’hui, Nous va se perdre dans les oubliettes de ton cœur, mais je ne te demande même pas de penser à le nourrir de souvenirs de temps en temps, oublie-le vraiment ce sera le mieux et avec un peu de chance, peut-être pourra t’il, une nuit, une fois au moins, exister à nouveau dans un de tes rêves, que tu oublieras au petit matin.
Pour moi, Nous existera toujours, même dans mes rêves diurnes, car mon cœur est incapable de connaitre l’éphémère, mais sache que je ne regrette en rien, cette parenthèse que nous avons ouverte, je t’avoue que, contrairement à toi, je n’ai pas hâte qu’elle se ferme mais une chose est certaine, tu es, mon Petit Prince, ma parenthèse enchantée.