ETRANGE OU FAMILIER
Je fais souvent ce rêve étrange et familier
Dans le fond de ma nuit sous son manteau d’étoiles
Ces quelques mots venus déchirer sans regret
Aux pays des amours le reste de tes voiles.
Au poète parfois dans ma course sauvage
Je pense à tous ces vers laissés sur le papier
Pour nous offrir un temps un fabuleux voyage
Au pays des refrains, au fil de ses couplets.
L’automne aux sanglots longs réveille la mémoire
Un cri de liberté sur des ondes radio
Pour chasser les démons qui salissent l’histoire
En donnant à la vie quelques uns de tes mots.
Tu t’es assis souvent sur le banc de l’école
Accompagnant nos pas dans les cours de français
La sagesse des vers, romance sans parole
Un tendre jeu de mots qu’on écrit à la craie.
Lorsque la nuit revient pour un autre passage
A l’heure où s’endormir devient nécessité
Sur ton alexandrin tout mon esprit voyage,
Il fait souvent ce rêve étrange ou familier.
jc blondel