CATHEDRALE D’HIER
Vestige du passé bousculé par les âges
Aux vieux murs fissurés caressés par les vents
Tu restes là plantée pour t’offrir en hommage
A ces hommes d’hier terrassés par le temps.
Ton crucifix, bloqué par un échafaudage,
Parait à nos regards si maigre et chancelant
Lorsque Eole furieux le chahute au passage.
Il semble résister dans l’air et ses tourments.
L’homme t’avait construite ô vieille cathédrale
Pour approcher le ciel, territoire de Dieu,
Mais la force des ans à l’usure infernale
T’abîme sans répit d’un labeur fastidieux.
Les frasques des années continuent leurs ravages
En venant te briser, te salir t’assombrir.
Les humains d’aujourd’hui dédaignant ces outrages,
Sur le bord du chemin, te laisseront vieillir.
Même ton crucifix, perché sur ta façade,
Semble attendre le jour qui le fera tomber.
Cathédrale d’hier te voilà bien malade
Il est grand temps, tu vois, de te faire soigner.
jc blondel