Pour inaugurer mon nouveau blog
http://tibouricot.canalblog.comComme une abeille qu'a plus goût au pollen
Je vole, je pique, et instinctiv'ment, j'danse
Moi c'que j'butine, du bout de mes antennes
C'est un murmure prov'nant de ta fréquence
Quand dans ta ruche tu cherches une nouvelle reine,
Comme je vomis ta future allégeance!
C'est une nausée qu'il va falloir qu'j'soutienne
Comme ce constat, chaque jour, de ton absence.
C't'un faux départ qu'j'm'impose de mettre en scène,
Pour taire l'espoir, magistrat de potence,
J'décroche chaque photo et résultat du blasphème
Mes murs trop nus, fissurent sous ta carence
J'force ma mémoire à une ère de carême
Ensevelissant la moindre réminiscence
C'est un acide contre la paroi d'mes veines
Qui brule sans chaleur, lumière ni élégance
C'est corrosif, infaillible, presque obscène
Tant la douleur balaye mes défenses
Comme l'équipage mutinant l'capitaine
J'abandonne l'avenir sur ton indifférence
J'vendrais mon Nord aux matelots pour qu'il saigne
Résidu d'corps jeté aux hommes de science
Je sais l'injuste, j'veux qu'ils m'apprennent la haine
Que leurs sales pattes m'balafrent d'expérience
Pour qu'j'te méprise jusqu'aux tréfonds d'moi même
Pour qu'sois vorace d'autre chose que ton pain rance
J'voudrais détruire mes souvenirs, mes poèmes
Pour te maudire au dela de l'indécence.
J'voudrais m'cogner à toute cette fange humaine
Pour que sur toi j'connaisse l'envie d'violence
Je me dégoute d't'aimer à perdre haleine
Quand c'est mon pied qui devrait s'perdre où j'pense
Quand par orgueil j'devrais m'recoudre l'hymen
Pour tout renier jusqu'à ton existence
Mais je n'regrette ni les joies ni les peines
Pourtant j'devrais en voyant la sentence
Comme la mélancolie dans le chant des baleines
J'attends ces bruits qui donne son au silence
J'suis qu'une enfant devant le croque mitaine
Guettant, crédule, un signe de clémence
J'suis dans la peau d'une poupée porcelaine
En manque de larmes dans ses yeux de faïence
On a cousu au d'ssus mon abdomen
Tes initiales, comme des cons d'doléances
Ca sent pas bon en plus, les chrysanthèmes,
J'aime pas l'odeur de la dernière chance
Qui s'est portée le coup fatal d'elle même
Mais qu'son bourreau achève d'abus d'présence.
J'sens plus mes bras, ni les tiens qui m'étreignent
J'sens plus mon coeur qui, comble d'insolence,
Persiste à battre sans que rien ne l'atteigne
Sans que j'ai l'goût d'modifier sa cadence.
J'veux sur mes lèvres, garder l'empreinte des tiennes:
L'baiser d'Judas, à ton ombre f'rait offense.