J’AI CUEILLI
J’ai cueilli sur ta peau le plaisir défendu
En me saoulant parfois d’un sublime breuvage
Tu m’offris sans compter ce merveilleux voyage
Dans le monde discret où l’amour est vertu.
Profitant de la nuit qui t’aura mise à nu
J’ai chahuté l’ennui, réveillant ton corps sage.
En faisant un festin des fruits de ton corsage
Infidèle je crois, je le suis devenu.
Enlacé dans tes bras sur le bord de ta couche
J’ai déposé cent fois des baisers sur ta bouche
Pour demeurer pour toi, l’otage du désir.
En donnant aux émois des habits de lumière
Nos élans d’amoureux auront un avenir
Ils seront chaque soir, notre unique prière.
jc blondel