LE PERE ORPHELIN
Dans la grande maison, je vais en somnambule
Recherchant ces endroits, le grand ou le petit
Où dès l'aube déjà jusqu'au noir crépuscule
Tu t'amusais, enfant, sans le moindre souci.
Puis mon cœur s'est meurtri par un soir de juillet
Le mal t'avait vaincu brisant ton existence
Te plongeant pour longtemps dans son antre secret
Il mit un point final à ta belle innocence.
Je cherche dans mes nuits le bruit de tes soupirs
Guettant le moindre cri, la plus petite alarme
Et mes sens en éveil dans de vieux souvenirs
S'enlisent à regret, le cœur au bord des larmes.
Puis je pousse du pied la petite voiture
Orpheline de toi petit enfant perdu
Dans les affres du temps, car ta folle aventure
Fut trop courte, tu vois, qu'es-tu donc devenu.
Comment est cet éden aux divines lumières
Où tu vis maintenant loin de notre univers
Peux-tu petit enfant entendre mes prières
Qui te disent : Reviens habiter mon désert.
Ton absence petit, est bien lourde à subir
Ton silence petit est bien trop dur à vivre
Devant ces cauchemars qui sont sans avenir
Seul, ton père attendra que la mort le délivre.
jc blondel