L'AQUARELLE
Trônant en plein milieu d'une belle aquarelle
L'étrange nudité de la pointe d'un sein
Emporte nos regards dans l'espace dessin
Nous emmène rêver de manière éternelle.
Ce bout de téton, qui sur la toile étincelle,
Harangue la passion qui se niche à dessein
Dans le cœur du passant qui tel un fantassin
Partirait à l'assaut de cette citadelle.
La belle au demeurant de ses yeux délavés
Promettait le désir sur des chemins figés
Le triste souvenir d'un sublime voyage.
J'ai passé mille nuits à couvrir de baisers
Dans la blancheur des draps cette superbe image,
Mais ce n'est qu'un tableau qu'un peintre a dessiné.
jc blondel