Les histoires à deux ne sont jamais très simples.. Quand la famille s'en mêle, ça devient extrêmement tortueux. Il part à leur demande, et il revient. Mes proches commence à condamner ses fuites. Amour.. beaucoup, colère aussi, dépendance, espoir... Autant que ça soit productif.
Fais tourner...
A eux...
Fais tourner les reproches comme des lames de rasoirs
Histoire qu'au fond d'mes poches s'entache mes mouchoirs
Pour essuyer mes mioches, balayer mes espoirs
Mais même toi qui m'est proche, t'en auras pas le pouvoir
Déteignent dans ma caboche, tes discours de prétoire
Ton amertume comme pioche, tambourine ma mémoire
Certes tes mots décrochent l'étoile qui berce mes soirs
Et si mon coeur de roche est une ville à sa gloire
Alors l'aigreur s'y fauche un pénible boulevard
Oui mon ventricule gauche a un avis d'brouillard
Et le droit s'effiloche, banlieue de son départ..
Mais ma ville s'accroche et continue de croire
Et les blâmes ricochent sur l'image du miroir
Qui doucement ébauche, deux splendides vieillards
Fais tourner mon bonheur en bourrique, méprises-le
Puisque c'est toi qu'a peur quand c'est moi qui prend feu
Puisque j'te noie de pleurs, à chacun de ses adieux
Puisque ce sont tes fleurs qui couvrent encore mes voeux
Je sais qu'ton pardon s'meurt quand je rampe sous tes yeux
Mais j'ai bobo au coeur, il est défectueux
Il l'aime en profondeur et tu parles en hébreu
Malgré toute ta rancoeur, il ne s'fait pas haineux
Pardon mon protecteur.. toi qui m'est si précieux...
Mais tu es extérieur, tu n'entres pas en jeu.
Il est dans ma demeure, il est en plein milieu
L'avenir n'est douceur, que si je suis son deux..
Ma maison n'a de couleur... que si il s'y sent mieux.
Mais toi...
Fais tourner ton amour, comme pompon d'carroussel
Si j'l'attrape j'ai un tour.. S'prolonge la ritournelle
Ou plutôt, un d'mi tour... un bonheur temporel
Tu me l'enlèves toujours.. Ça m'en dégoûte du miel
Y'a des contres, contre des pours pour ton ptit bout de ciel
Toi t'as honte, ça c'est lourd, parce que sous le soleil
Passent sept mois et un jour, et ta main... reste confidentielle...
J'mérite pas ces détours, j'suis pas occasionnelle.
Tu m'respectes pas tout court... J'suis qu'une trace de rimmel..
A mes sanglots t'es sourd! Et tu m'dis ta prunelle!
Tu m'casses avec velours sans souiller ton autel
J'suis mendiante d'tes séjours, mais c'est pas moi bordel!
Moi j'veux des troubadours, je veux une chapelle
Et qu'la sortie d'secours, ne batte pas à l'appel...
Fais tourner tes rejets, je tombe en désuétude
Tu m'as trop fait pleurer, t'en as pris l'habitude
Qu'importe de m'abandonner puisque t'as l'aptitude
De me récupérer.. Juste un p'tit interlude
C'est vivifiant pas vrai? Un soupçon d'inquiétude
Sans vraiment trop risquer.. Devant ma platitude
Tes discours m'font l'effet, d'être la similitude
D'la maîtresse abusée d'un époux chaste et prude!
Cet équilibre bafoué, c'climat d'incertitude
T'as plus peur de m'quitter, c'est pas grave, c'est pas rude
Et tu vas r'commencer puisque cette attitude
Elle n'est pas sanctionnée.. Tout ceci ne prélude
Pas d'être ta moitié.. mais bien ta servitude.