L’ECRITURE
Quelques mots oubliés, un soir, au bout d’un vers
Sur du papier noirci perdu dans cet espace
Attendent qu’un crayon leurs désigne leur place
Sur un bureau de bois par une nuit d’hiver.
Sagement l’écrivain distillait sa mémoire
Cherchant au gré des noms la rime des couplets
Pour mettre la chanson dans son livre d’histoire.
Les verbes sont venus, parfois désenchantés,
Bousculer son sommeil quand y règne l’absence.
Ils chahutent son cœur emmuré de silence
Avant de regagner ses rêves éveillés
L’écriture est la voix de sa folle existence.
jc blondel