UNE ROSE POSEE
Elle avait sur son corps une rose posée
Cueillie dans mon jardin hier au crépuscule
Mais la petite fleur avait l’air ridicule
Entre ses seins dressés barbouillées de rosée.
La lune par un rai ce soir s’est invitée
Sur un fil de clarté comme un vieux funambule
Dans ce duo d’amour errant en somnambule
Dans ce bel univers de douceur partagée.
Profitant de la nuit, d’un moment de tendresse
L’ombre de mes dix doigts déposa sa caresse
Sur ta hanche assoupie, sur un bout de ta peau.
Au pied du lit la fleur finit son aventure
Laissant place au désir qui paraissait si beau
Nous imposant de fait sa folle dictature.
jc blondel