Une cerise

Une cerise

J'étais une fleur de cerisier n'ayant jamais donné de fruit ;
Sous ton regard de soleil, sans faire le moindre bruit,
La pâle fleur éclose s'est tranformée en rouge cerise.
Viens, croque moi et que mon goût sucré te grise !

Sur tes lèvres, je laisserai, promis, un parfum inaltérable
De joie, de tendresse et de plaisirs inavouables.
Entre tes dents tu pourras sentir mon coeur,
Doux, rond et pur comme un noyau de bonheur.

Sois tendre, ne casse pas, d'une canine pointue,
L'espoir d'un nouvel arbre porteur de promesses.
Brisé, le goût en serait amer et la douleur aiguë ;
Chaque bonheur perdu m'est vraiment trop de détresse.