AUX PIEDS DE SON CARTON
Lorsque tombe la nuit devant le magasin
En galoches l’enfant le nez sur la vitrine
Regarde scintiller cette étoile divine
Bien accrochée en haut dans le vert du sapin.
Il revient chaque soir après la fermeture
Pour remplir ses yeux noirs de toute la clarté
D’un monde merveilleux rutilant de beauté
Qui t’invite parfois à forcer l’aventure
Au fond de son abri de papier chiffonné.
Il regarde tourner ce train tout électrique
Voyageant sans répit dans son décor argent
Mais il rêve déjà qu’il est monté devant
Pour faire ce voyage en tout point fantastique
Dans un autre avenir de ces bonheurs d’enfant.
Il cherche dans le ciel s’il existe des traces
De l’homme en rouge et blanc sur son joli traineau
S’il avait au cas où dans sa hotte un cadeau
Aux pieds de son carton, il a mis ses godasses.
jc blondel