L'autre.
Nous ne sommes rien,
Ni vous, ni moi,
Rien que d'éphémères instants
Dans l'énigmatique éternité.
Rien que des poussières incarnées
Qui ne laisseront point de traces.
Nous ne sommes rien,
Des milliers de rien qui font
L'entièreté de l'humanité.
Mais dans tes yeux,
Il y a tout.
Il y a l'immensité de l'amour,
L'infinie douceur des soleils mourants.
Dans tes yeux où le ciel se mire,
Passent les oiseaux les plus gracieux.
Comme des lagons enfermés
Entre des forêts noires papillotantes,
Tes iris nous appellent.
Tu es tout ce qu'il suffit
Pour qu'un instant éphémère frétille.
Sans toi, nous ne sommes rien,
Rien que des fragments infimes,
De minuscules grains perdus,
Quelque part dans l'infini du gris.
Nous ne sommes rien que pluie en suspension,
Le temps que tu es là.
Dès que tu disparaîs le soleil nous évapore,
Nous pulvérise dans le néant.
Toi, l'autre qui nous est destiné,
Toi, de chacun la moitié,
Toi tu es tout….
Nous, nous ne sommes rien.
Arwen Gernak