LE GENERAL HIVER
Le général Hiver, dans un premier assaut
Estompe doucement la clarté du village.
En lui donnant ce teint qui change son visage
Il maquille le tout d'un seul coup de pinceau.
L'insidieuse pâleur qui décore les prés
Envahit sans regret le tendre paysage
Où des ombres parfois dessinent au passage
Des images de froid sur des tableaux glacés.
Impassible, l'hiver habille de silence
La campagne endormie où la neige s'étend
Laissant les tourbillons, les bourrasques de vent
S'amuser du flocon qui plane avec aisance.
Il a nappé de blanc l'espace déserté
Abolissant d'un coup la moindre différence
Le général Hiver avec impertinence
S'installe par chez nous, qui l'a donc invité?
jc blondel