LE VAUTOUR ET L’ENFANT
Un enfant s’endormait sur le bord du désert
Sous le soleil brûlant de la terrible Afrique
La famine avait pu par un effet pervers
Imposer sa façon, sa force maléfique.
Tournoyant dans le ciel de son vol pathétique
Un vautour à l’affût se présentait pervers
A l’heure du repas pour un goûter magique
Attendant le moment de son triste dessert.
La faim, mine de rien, fabriquait son carnage
Où les petits enfants payaient son dur forfait
Offrant sur un plateau les restes d’un naufrage
Qu’ignoble cette vie leur promet à jamais.
Un enfant se mourait là-bas dans la savane
Au détour d’un chemin qui s’arrête par là
La sorcière à la faux devant lui se pavane
Car elle a remporté cet ultime combat.
Voilà notre vautour qui prépare sa table
Le temps vient apporter un superbe festin
Assis devant l’enfant il attend implacable
Cette mort annoncée au livre du destin.
Le petit corps meurtri par mille coups de bec
Séchera dans le vent de ce désert avide
Pourrissant au soleil il est devenu sec.
Voilà le point final d’une histoire sordide.
jc blondel