A l’entrée de l’officine, restaient quelques fleurs dans un vase abandonné, une lumière tamisée dans l’entrée de cet hôtel où pour la première je vous ai vue, à la fois perdue dans vos pensées et comme en état d’attente.
Je m’en suis aperçu, gardant des les creux de mes âmes, ce visage illuminé par une lumière qui ne demandait qu’à s’épanouir.
Miracle il y a eu comme il s’en produit quotidiennement, n’en déplaise à ceux ignorants des mers de sentiments.
Les cœurs se rencontrent, des discours s’accordent, des gestuelles s’apprécient, des sourires d’abord flatteurs commencent à émouvoir, le charme opère et une relation gagne en profondeur, par delà la superficialité de départ.
A présent, je déambule dans les profondeurs de l’immeuble, la seule partie qui m’est accordée pour l’instant, un café commandé précipitamment pour garder contenance.
Le triste esprit colore de son humeur blafarde tous les endroits que l’on traverse... reste une traînée de poussières de ces si merveilleux souvenirs.
Dans le registre d’entrée, reste votre nom calligraphié si gracieusement. Le mouvement aérien d’une main qui s’empare de la plume, Vous penchée, tout sourire, ce mot apposé dans ces cases anonymes, tableau charmant, troublant dans cet instant figé par moi !
Dans le fond de ma tasse, reste le marc amer de cette aventure. De nos brèves rencontre, il me restera que ce fond de tasse imbuvable, ce nom sur cette page impersonnelle.
Les souvenirs de pierre que je m’étais forgé à force d’y penser se désagrègent et se répandent lentement sur le tapis de cet antre si vide.
Souvenirs, mélancoliques et doux souvenirs, c’est dans cette humeur volatile que je vous recueille, grappillant du regard, du toucher et de l’odorat ce que je pourrai plus tard,
empiler pour une dernière remémoration.
Aussi brèves que furent nos rencontres, leurs maigres restes me serviront de repères à une mémoire que je voudrais moins volatile.
Le tapis de nostalgie, il me plait de le fouler quand de mon plein gré, j'ai décidé d'ainsi l’étaler !