Le petit dernier en date (donc il y a un an et demi)
Toi tu as vu dans mon sourire
Le faux contact que je cachais
Quand le croissant du tien m'aspire
Que je meurs d'envie d'y croquer
J'sais pas qui l'a fait s'épanouir
Mais c'est un brillant pâtissier
Matin, midi, soir sans soupir
J'pourrais m'nourir sans me lasser
Avec gourmandise et plaisir
De tes lèvres au goût briochées
De ton r'gard qui n'sait pas mentir
Qui reste timide et concentré
Perçant au point d'me faire pâlir,
J'suis diabétique, t'es trop sucré
Y a qu’toi pour me faire ressentir
Le droit à la fragilité
Je maudis, j’enferme ce désir
Dans une boite insonorisée
Je me perdrais jusqu’à m’détruire
Si j’goutais rien qu’une bouchée
D’cette viennoiserie qu'dessine ton rire
Et qu'une autre couvre de baisers
J'espère juste qu'elle saura guérir
Tes yeux qui eux, ne rient jamais
Au p’tit bonheur sa chance
Ces choses que l’on manque d’un iota
Et qui sont perdues pour l’éternité
Qui nous poussent à la vendetta
Qui nous brûlent à coup de regrets
Cette connerie d’boule à l’estomac
Quand j’prends conscience que j’t’ai raté
Qui m’ronge, que j’noie sous la vodka
Et ce, sans le moindre succès
J’déplore d’avoir fait le bon choix
C’est ironique, c’est déplacé
N’empêche que je m’en mords les doigts
Au point d’me griffer le palais
Je lutte pour garder mon sang froid
Quand je la sais à tes cotés
Elle, elle a le droit à tes bras,
Moi j’ai l’devoir de t’oublier
De n’plus me retrouver sans voix
Comme une ado intimidée
D’cesser d’trembler dès que j’te vois
De n’pas m’laisser apprivoiser
D’couvrir mon cœur de sparadrap
Et d’lui apprendre qu’t’es un danger
Que face à toi j’me défends pas
Et que ça, je dois y r’médier
Au ptit bonheur ma chance
Ya pas de recette au bonheur
Mais y a des ingrédients secrets
Des amis pour mettre d’la couleur
Une famille pour se reposer
Et puis l’espoir, peut être menteur
D’un croissant au ptit déjeuner
A embrasser avec douceur
Pour ne pas trop le réveiller
Avec ça, si y a pas d’erreur,
On a peut d’chance de se louper
Il suffit d’aimer sans pudeur
Et même sans réciprocité
Parce qu’on n’peut que donner un cœur
C’est pas à vendre ou à acheter
Ça fait ptet mal, ça fait ptet peur
De dire « je t’aime » et d’le penser
Sans attendre d’écho approbateur
Ou bien de réponse inchangée
Je peux comprendre la terreur
Mais ya que comme ça que c’est vrai
Il faut juste attendre son heure
Et puis se laisser envoûter
Au p’tit bonheur la chance