Donner...

Donner,

Donner ce que l'on aime en portant son fardeau
Avec un geste lourd, indécis, plein de charme,
C'est comme grignoter la douceur d'une larme
Et tresser le bonheur à la quête du beau.

Peut-on se détourner de ce triste tableau,
Abandonner le gueux que le monde désarme,
Ce vieil homme inconnu dans son habit de parme
Et ne pas attirer le respect du bourreau ?

Les yeux fermés je rêve au destin qu m'obsède
A l'ami me donnant le secours de son aide
Afin de soulager l'inutile douleur.

Pour échapper au temps, parfois même à la vie,
Mon être se libère et devient le vainqueur
De ce monde où l'oubli cache toute harmonie !