Sous la cognée des mots
La parole tressaille
Sous la cognée des mots s’ouvrent des portes
Sans dommage apparent
Il est un univers d’hommages
En ce début d’été qui démarre sous l’amandier
Tant de poussières endormies
Qu’il faut pour la millième fois accueillir aux fontaines
Maintenant m’explosent dans la poitrine
D’autres champs de fleurs
Des trous de désir
Qui n’ont qu’une ressemblance vague avec
Ce dire grondant
Je dois plonger dans le souffle de l’encre
Il s’en échappe des espoirs de mots
Encore lentement parmi les pierres
Une belle jeunesse horizontale
Comme une turquoise de joie qui ruisselle
Et donne aux fauves la langueur des syllabes
De mes visages dédoublés
J’avance en roue libre
Je répare les racines
J’entre en intime départ pour la trace sourde de la sève
A écouter le soleil
Il m’en vient une part de silence
Un sang indigène qui dispose du meilleur de l’âge
Ce soupir, c’est la rivière en dessous qui m’attend
Inaccomplie
J’empoigne le vrai de la glaise comme des fragilités qui nourrissent
Tremble la mâture, mais courageuse est ma foi
Allons ! A l’ouvrage !
11/07/02