ECOUTEZ DONC CE CRI
Ecoutez donc ce cri qui hante nos campagnes
Promettant pour demain le plus affreux des bagnes
La cohorte du front amène à la nation
Un enfer coloré par de noires passions.
Il ramène le temps des viles différences
Des couleurs, des espoirs, même des religions
La Saint-Barthélémy de ces intolérances
Renaît dans mon pays dans l'ombre des maisons.
Dans ma France demain tu n'auras que le droit
De travailler sans fin au cœur de nos usines
Ton bronzage sera pour ce parti d'effroi
La preuve des délits graves qui se dessinent.
Il faut dès aujourd'hui faire sonner très fort
Le clairon liberté, les divines trompettes
Pour bloquer les assauts dans le moindre des ports
De ces hommes falots qui pourrissent nos fêtes.
Oh! Vous les braves gens dans vos bureaux de vote
Par un bout de papier vous pouvez dire non
En renvoyant chez eux par de mauvaises notes
Tous ces hommes menant les cohortes du front.
Il faut les arrêter sinon gare au retour
Du Berlin d'autrefois de cent nouveaux carnages.
Ils viendront rebâtir des Dachau tous les jours
Dans nos villes partout, dans nos petits villages.
Il est temps d'arrêter ce manque de civisme
En renvoyant chez eux ces hommes de l'enfer
Qui veulent nous plonger dans l'océan racisme,
Noyer nos libertés au fond de l'univers.
jc blondel