DIVINE INCONNUE
Un matin de brouillard les foudres du désir
Ont éclairé mon ciel, comme un superbe orage,
Quand tes yeux délavés me prirent en otage
J'ai cru sur le moment que j'allais défaillir.
Tu avais au regard des éclairs de tendresse
Tu portais dans les mains des monceaux de douceur
De quoi me procurer une plage-bonheur
Sur les rivages fous d'un océan-caresse.
Ta jupe de velours me révélait sans peine
La vigueur d'une jambe enceinte d'un bas noir
Qui déjà promettait dans l'ombre d'un boudoir
Les frivoles plaisirs des amours incertaines.
Sous ton corsage blanc je pouvais entrevoir
Le mirage troublant de ta jeune poitrine
Agacée sous l'effet d'une brise mutine
Qui forçait sans pudeur ce ravissant couloir.
Le charme a disparu bien trop vite à mon goût
Ton chemin s'en allait vers d'autres aventures
Dans les nasses du temps la belle créature
Devenait doucement un souvenir. C'est tout.
jc blondel