L’hymne automnal.-
J’automne avec insolence ce vent rageur.
Ce matin glacial, une brume dormante
Entoure mon passage, l’absence des pleurs.
Au gré d’un vent frisquet, voix chancelante.
J’automne misérablement ce feuillage vivant.
Le détachement d’une beauté, pénible calvaire.
Des sanglots étouffés, devenir l’enfant.
Le désespéré, ressentir l’espoir, plaire.
J’automne ma déception, champs dénudés.
L’approche d’octobre, d’un novembre frileux.
Le roux brillant balayant le pauvre verdoyé.
Le sublime charmeur, des pas malchanceux.
J’automne cette toile délicate, paysage squelettique
À la recherche d’une beauté tourbillonnante, sifflante.
Les oiseaux enchantent cette brise diabolique
Sifflant le macabre, allégeant une sève souffrante.
J’automne la déraison de comprendre, cycle infini.
Les feuilles caressent mon désespoir, l’ultime malchance.
Malgré tout, je piétine lourdement ce piètre tapis.
La lune m’enchante chassant mon existence.
André,épervier