AILLEURS
Ailleurs, il est parti sur son chemin de ronde
Un chemin déserté des vivants de ce monde
Ailleurs il est parti comme un vieux funambule
Sur le grand fil tendu du jour au crépuscule.
Un petit point brillant, une nouvelle étoile
Apparaît chaque soir dans le noir de mes nuits
L’artisan du pinceau sur son tableau dévoile
Cet ailleurs vers lequel un jour il est parti.
Solitaire marin des océans de poisse
Tu suivis l’ouragan et le vent de l’angoisse
Pour t’en aller tout seul sur un vieux cheval gris
Sur les sentiers déserts où se baigne l’ennui.
La palette d’un jour égara ses couleurs
Et le pinceau perdu cherche dans cet ailleurs
Le jaune d’un soleil, le bleu de l’océan
Pour mettre un point final aux pires des tourments.
Au gré des souvenirs, dans le noir du silence
Seule une ombre parfois rappelle ta présence
Elle est là cette absence, il faudra nous y faire
Alors, salut frangin, salut mon petit frère.
jc blondel