TIEN-AN-MEIN
Un homme avait osé sur une place vide
Arrêter de son corps une colonne de char,
Il avait fait le choix de ce combat splendide
Pour sortir "liberté" du fond de son placard.
Ce printemps de Pékin avait vu refleurir
Les espoirs délaissés par une dictature
Les jeunes ont voulu sur la place frémir
Et tenter de nouveau cette belle aventure.
Les soldats n'ont pas pu bousculer cette histoire
Qui partait sans regret sur de tristes chemins
Devant l'humanité, ne pas ternir sa gloire
Etait le seul désir des grands chefs de Pékin.
Cet homme avait osé braver l'indifférence
Il avait chahuté les symboles acquis
Tien-An-Mein sera le cri dans le silence
Qui nous réveillera dans le fond de nos nuits.
Son courage tiendra sa place en nos mémoires
Pékin s'arrêtera dans sa course maudite
Les traces de l'enfant, sur ces vieux chars de gloire,
Resteront là marqué de manière inédite.
Tien-An-Mein, Tien-An-Mein, le printemps de Pékin
Messieurs les dictateurs souvenez-vous en bien
Elle fissurera votre grande muraille
Elle s'effondrera sous ses coups, sa bataille.
jc blondel