Femme

Femme avance, pose ton pas dans l'empreinte
Ne laisse pas des yeux cruels affaiblir ton esprit
Coule, coule la séve de tes doigts dans le papier jauni
Mets-y tout ton esprit, tes rancoeurs et tes larmes
Puis avec des ciseaux si fins et si précis
Découpe ces yeux et pose les sur tes yeux
Qu'ils soient ta lumière que d'autres t'ont volée.

Femme respire, respire, que tes poumons se gonflent
De cet esprit si clair et de cette sagesse cachée
Que tu peux à présent avec force et fureur, dévoiler.
Que tes joues rosissent de trop vouloir hurler
Ta joie et ta fierté de t'être enfin ressuscitée
De cette lente agonie que certains voulaient éternelle
Pour t'enfermer à jamais dans les ombres irréelles.

Femme parle, parle, que de ta bouche ne cesse
De s'écouler tes paroles du plus profond de ton âme
Que chaque syllabe se déverse comme une fontaine d'été
Claire et fraîche pour pouvoir exprimer tout ce que tu es,
Tout ce que tu sais, tout ce que tu vis, tout ce que tu rêves.
Qu'elles forment gaiement une myriade de mots
Plus étranges, plus prenants les uns que les autres
Et dont l'écho si doux évoque la paix et l'abondance.

Femme aime, aime à ne plus pouvoir en vivre,
Découpe ton coeur à l'infini et que dans chaque miroir
Se déposent en secret les émotions fragiles et les passions
Qui te nourrissent , qui te brodent et qui t'assaillent
Jour après jour et durant toutes ces batailles
Qui marquent à jamais chaque pli de ton corps
De tes pensées qui aujourd'hui se déroulent
Et forment un tapis où ton destin s'enroule.

j'aime infiniment cette exhortation à exister, à s'affirmer, être et aimer ;
je les entends, toutes ces femmes qui ont refusé de se laisser enfermer, museler, mutiler ; oui, je les entends et je les vois dans tes mots, avec leur force et leur richesse, leur passion, leur rêves et leur tendresse...
quel beau texte! plein de vie et d'espoir, il parle à mon coeur...

Mercy Debby. Je suis très touchée par ce que tu me dis
Pénélope

formidable, là aussi je me laisse embarquer, mais peut-être dans une direction plus précise même si elle ne m'est pas complétement connue, et je m'en laisse pas moins aspirer avec délices de strophes en strophes pour rester encore tout haletant à la fin
mais je m'en retourne le relire

igribouille a écrit:

formidable, là aussi je me laisse embarquer, mais peut-être dans une direction plus précise même si elle ne m'est pas complétement connue, et je m'en laisse pas moins aspirer avec délices de strophes en strophes pour rester encore tout haletant à la fin
mais je m'en retourne le relire

C'est mon rêve secret d'embarquer celles et ceux qui me lisent.
Mais c'est si difficile avec comme parure juste quelques mots qui touchent ou laissent indifférents. Merci Igribouille.
Pénélope

Mais n 'y aurait-il pas des reproches voilés à l 'égard de la gent masculine
En tous cas tu dois poursuivre dans l' écriture car les mots que tu utilises sont magnifiques et tu exprimes très bien tes pensées

Saphus a écrit:

Mais n 'y aurait-il pas des reproches voilés à l 'égard de la gent  masculine
En tous cas tu dois poursuivre dans l' écriture car les mots que tu utilises sont magnifiques et tu exprimes très bien tes pensées

Merci Saphus. Pour moi tes mots ont une grande valeur. Je ne sais pas pourquoi, je leur donne une place particulière. Peut-être à cause de la Sagesse que je devine en toi.  Tu as tout parfaitement compris ce que je voulais exprimer. Je t'en remercie. Pénélope

Merci pour tes compliments , Pénélope: je ne sais vraiment pas si je les mérite; j 'ai juste essayé au détour de de tes vers bien ciselés de comprendre le sens de ton poème ; tu ne dois pas craindre de t'exprimer librement sur ce forum; tu n 'es pas obligée  de te cacher derrière les mots

Ton poème est d'une grande beauté, Penelope ; c'est un merveilleux hymne à la femme qui doit être libre,  aller de l'avant, respirer, parler à en perdre haleine, et aimer jusqu'à plus soif.

teliss a écrit:

Ton poème est d'une grande beauté, Penelope ; c'est un merveilleux hymne à la femme qui doit être libre,  aller de l'avant, respirer, parler à en perdre haleine, et aimer jusqu'à plus soif.

Merci. Des souffrances il y en a tant. J'aurais aimé te regarder lire mon poème. A quoi tu as pensé ? C'est quoi tes pensées ? C'est quand qu'on parle musique ? J'ai aimé ce que tu dis. J'ai aimé. Pénélope.

Magnifique Ode à la femme ! Bravo, j'adore !
Bien amicalement

oui comme Igribouille, je me laisse embarquer, et je regrette presque de ne lire ton poème qu'à mon âge, l'aurais-je lu à une autre période de ma vie, peut-être aurait-il changé cette dernière...
car comme Debby je ressens la force de tes mots, tu prends la tête devant le défilé des femmes silencieuses, et tu les entraînes à parler, à se donner le droit de vivre pleinement !  

Merci pour ce trés beau poème si entraînant