VOYAGEUSE DU SOIR
Voyageuse du soir, danseuse de la nuit
Qui débarques sans fard sur ma rive sordide
Tu m'allumes le corps d'une vigueur splendide
Lorsque ta nudité se dévoile sans bruit.
A l'horloge du temps quand il sonne minuit
Perverse tu deviens dans ce combat perfide
Où le plaisir en roi sur la couche décide
De savourer ainsi cet amour d'aujourd'hui.
Vagabonde du noir, toi la douce éphémère
Tu restes pour ma vie une tendre étrangère
Quand à l'aube, tu pars vers d'autres passions.
Passagère du lit qui traîne sans un voile
Prometteuse d'émois, marchande de frissons,
Dans le bleu de mon ciel, tu seras une étoile.
jc blondel