Si tu étais cette femme
Si tu étais cette femme au regard envoûtant
Venant chercher la flamme d’un coeur agonisant.
Si tu étais lumière qui éclaire ce ciel
Et que soudain je vois, naître un nouveau soleil.
Oserais tu alors avancer pas à pas
Approcher en silence et cueillir en tes mains,
Ce pauvre coeur blessé par ses nombreux chagrins
Qui l’entraînent indécis vers de nouveaux trépas ?
Viendrais tu me chercher aux portes de l’enfer
Et me sachant, blessé, me ramener alors
Pour quérir en mes yeux ce merveilleux trésor
Que tu as entrevu lorsque j’étais à terre.
Si tu étais la femme qui ce soir vient nourrir
Le feu de cette flamme que je voyais mourir.
Laisserais tu brûler l’âtre jusqu’à la cendre
Sans essayer au moins d’essayer de comprendre.
Si tu étais la femme qui laisse entrevoir
Que je puisse espérer enfin quelques espoirs.
Dis, me donnerais tu ce que mon coeur attend
Que le tiens en secret soupire en cet instant.
Alors je serai l’homme qui a rêvé souvent
De cette douce fée qui devait me donner
Les crayons de couleurs, ceux qui sont enchantés
Pour déposer des fleurs sur ton corps désiré.
Le loup 18/06/08