Mes chers Cons Citoyens
Oyez !! Oyez mes braves bons téléspectateurs
Ecoutez la parole de votre Président.
Vous n’avez point le choix car je montre les dents
Et de vos oripeaux, j’en fais des crèves coeur.
Vous aimez ma télé car Bouygues est mon ami,
Bolloré dans ma suite, allez êtres servis.
Et vous n’avez le droit, aucun, de contester
Car Rachida dati saura bien m’épauler.
Mais sur d’autres terrains je serai le plus fort
Et mon quarante neuf trois, brisera les retors.
Vous avez su m’élire, maintenant faut payer
Je suis le plus malin, vous l’avez deviné.
Bertrand et puis Darcos qui sont mes bons amis
Vont concocter un plan dans votre dos bien sur.
Où de grands changements viendront sans fioriture
Voler ce qu’il vous reste en vos bourses, promis !
Quand à vous syndicats, gauchistes avilis
Je vous avais bien dit que ces beaux jours de grèves
Seraient nuls, non payés, je vous laisse à vos rêves
Puisque la France et moi, ne font qu’un aujourd’hui.
Je tiens toutes les rênes, dans ce si beau pays
Et moi seul, gouverne car les autres m’ennuient.
Je suis le président d’une Europe qui plie
Devant les USA car Bush est mon ami.
Vous vous faites plumer ? Mais vous m’avez élu
Il faut bien que quelqu’un paie ce que j’ai promis.
Les français endettés descendent dans la rue ?
Mais je n’en tient pas compte, allez hop, au rebus.
Il y a du chômage ? Allons donc vous rêvez !
Car sous mon patronage, il n’y a point d’exclus.
Travailleurs ! Travaillez, mes caisses, remplissez !
Car ce que je vous prends, pour moi n’est pas perdu.
Ah ! J’oubliais, la Dame qui sied à mes côtés
Est une noble Femme et son sein est sans tâche.
Ce n’est pas comme vous, qui contre moi tramez
Je suis un petit roi et elle est mon aimée.
Quant à ce bon Fillon, mon cher premier ministre
Il s’amuse tout seul, m’obéit doigt à l’œil,
Je lui fais avaler couleuvres for sinistres
C’est mon gentil pantin que j’envois aux écueils.
Oyez ! Oyez Messieurs ! Oyez ! Oyez Mesdames
J’essais de m’amuser quand la France condamne
Toutes mes turpitudes et ce soir je proclame
Vous qui m’avez élu, payer n’est pas un drame.
Le loup 13.07.08