ILS ME NOMMENT MISTRAL
Ils me nomment Mistral du côté de Marseille
Quand je viens chahuter les vagues du vieux port
Sur la digue de bois par un coquin de sort
Je brise les murets, je casse des merveilles.
Tempête c'est mon nom quand je suis en colère
Je vous fais chavirer sur tous les océans
Je vous mets en danger. Dans ces pires instants
Votre arme ne sera qu'une simple prière.
Il se peut que mon œil se glisse quelquefois
Dans le souffle rageur d'un superbe cyclone
Ils m'appellent déjà dans l'espace qui tonne
Par ce nom d'ouragan ravageur et sournois.
Quand arrive l'été par des brises câlines
J'arrive caresser tous les corps allongés.
Sur la plage là-bas sous un soleil doré,
Je ferai frissonner les plus belles ondines.
Si par hasard le soir un volet mal fermé
Croise sur le chemin ma petite rafale
Plaisantin je deviens, je le claque et détale,
Prenant malin plaisir à vous voir réveiller.
Je suis dans tous les coups, l'angoisse, le tourment
La liesse et le désir, j'ai cent mille visages
J'appartiens aux saisons, tout comme aux paysages
Je suis un courant d'air, je ne suis que du vent.
jc blondel