POUR T'ECOUTER DORMIR
Au fond de mon grand lit dans l'ombre du silence
J'ai passé mille nuits à goûter ta présence
Tous ces instants passés à t'écouter dormir
Avant que la fatigue arrive pour finir.
Dans le noir, en secret, quand manque le sommeil
Sous le bruit lancinant des tic-tacs d'un réveil
Je contemple, muet, le corps de ma princesse
Qui dort à mes côtés dans son éden paresse.
Quand l'air, dans tes poumons, soulève ta poitrine
Parfois je me surprends à la croire divine
Je n'ose l'effleurer de peur de t'éveiller
Je reste là, cloué sur mon bel oreiller.
Tes longs cheveux défaits sur l'étroit traversin
Semblaient s'évanouir dans un halo mutin
Mes mains se sont gardées pendant cette heure exquise
De ne pas soulever les pans de ta chemise.
Je n'aurais pas voulu, jamais, pour rien au monde
M'endormir et rater ces sublimes secondes
Et c'est pour tout cela, vois-tu qu'à l'avenir
Je passerai mes nuits à t'écouter dormir.
jc blondel