ETRANGERE
Etrangère sans nom, sans ride sans visage
Vous promettez le temps d'un merveilleux voyage
Où se profilent au loin les restes d'une image
Dans le secret du soir, sur mon tendre rivage.
Voyageuse d'amour, déesse sans office
Près de vous c'est l'amour qui donne le service
En faisant le grand saut sur les vieux précipices
Vous avez dans le coeur l'offrande de nos vices.
Vagabonde sans nom, sans titre de noblesse
Sur l'autel du plaisir vous me semblez déesse
Sur la plage d'amour en vague de tendresse
Vous abandonnez là, le corps à nos caresses.
Sémaphore des nuits, phare de nos détresses
Dans l'église désir vous oeuvrez en hôtesse
Prête sans aléas pour vivre les promesses
Que le rêve a promis de déguster sans cesse.
Etrangère du soir vagabonde des nuits
Vous entrez dans mon lit quand la lune s'enfuit
Dans ce monde secret vous passez sans un bruit
Madame vous venez et c'est l'amour qui luit.
jc blondel