Vision hivernale

Un arbre dénudé dessine ses branches
Et s’élance figé sous un ciel de cendre
Dentelle, merveille, Breughel je te crois
Une ramure dépouillée se penche vers moi
Musique qui me tourmente
Arabesques noires, arabesques grises
Un arbre dénudé dessine ses branches
Tout droit sur la neige blanche.

Une feuille ajourée pleure sous le ciel de Flandre
Dentelle, merveille, Breughel je te crois
Un canevas argenté tremble vers moi.
Ballet qui me tourmente
Menuet gai, menuet triste
Un arbre dénudé dessine ses branches
Tout droit sur la neige blanche.

Un oiseau noir de jais guette et se penche
Sentinelle de pierre sous un ciel très tendre
Silhouette, merveille, Breughel je te crois
Un oiseau noir de jais se dresse vers moi
Peinture qui me tourmente
Mosaïque noire
Symphonie de gris
Un arbre dénudé dessine ses branches
Tout droit sur la neige blanche.

Ce poème a été inspiré par ce tableau de Breughel(l' ancien), intitulé: "Paysage d'hiver avec patineurs et trappe aux oiseaux"

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» "Exquise vision" de F. STERNBERG-RAMOS