Dans un allégro flamboyant
Des myriades de saut
Surviennent
Sissonnes, entrechats,
Les danseurs s’évadent dans le paysage céruléen,
Sculpteurs en mouvement
Triomphant de joie,
Une kyrielle de brisés volés
Enivre le plateau,
Les grands jetés dessinent leur ampleur
Dans une cadence croissante,
Car enfin libérés ils dédient leurs envols :
Tours en l’air, cabrioles,
Les nobles enjambées s’enchainent
Fugues et contrepoints diversifiés
Offrent leur parade aérienne…
Harmonie, Note fleurie
Les brises rythmées l’animent
Dans une preste Mazurka.
La pesanteur, manteau de plomb
S’affaisse sans bruits.
Elle frémit, enfante des saltations
Qui la porte aux nues,
Ouvre le bal de l’exception :
Tout en elle est Danse
Elle cisèle le réel
Fée, libellule, tourterelle,
Flamme, flambeau,
Muse de l’éphémère
Elle scintille les tempos de l’Instant,
Ses bras se délient pour une ère nouvelle,
Car à l’instar d’Icare
Elle semble effleurer
…..le soleil.
Des faisceaux de lumière claire
Soudain éclairent
L’opacité.
Des trajectoires ailées
Flèches d’ébène
Flèches d’argent
Fusent des quatre pôles de l’univers
Pour un ultime déploiement :
La danse parcourt les siècles écoulés
L’humanité naissante
Se projette en poèmes épiques, bondissants
A la conquête de l’éternité.
Des faisceaux de lumière claire
Soudain éclairent
L’opacité.
Mais Elle
Dans une joyeuse tarentelle
Aux prodigieuses envolées
Porte son lyrisme jusqu’à l’intensité.
Extrait de « symphonie pour une étoile »