Une tache blanche.Tout comme cette trouée d’un faisceau de lumière,
Glorifiée par un somptueux vitrail céleste
Dedans la cathérale d’un soir de Chantelune
Tout comme un phare au bout de la croyance première,
Là où la vue se déchrysalide, se moleste,
Et devient le guetteur de sa propre défortune
Tout comme un stigmate d’un éclat thanatophore
Dans l’?il presque soumis à son sacrificateur
D’une humble victime transpercée de dagues courbes
Tout comme la médaille au cou d’une canéphore,
L’insigne sacré d’inquiétants conjurateurs
D’un long rituel défendu aux profanes fourbes
Tout comme une flammèche joueuse et folâtrine ;
Elle volte, bondit, toupille une tarentelle,
Une danse païenne aux baroques entrechats
C’est un sceau, une frontière qui tant me fascine,
Un lourd privilège, une corolle immortelle :
Une tache blanche sur le poitrail de mon chat.
Avril 1990, Octobre 1992, Mars 1994.
Saint Nizier, Lyon.