La vache
Une vache broute dans un pré. Elle semble tranquille avec toute ses taches sur le corps. Ce noir et ce blanc qui s'assemblent pour former un paysage.
Le blanc qui semble si immaculé et reste toujours blanc, au soleil comme à l'ombre, il prend l'air d'un grand océan. C'est un grand océan de lait et de douceur. Lorsqu'on le touche, il est lisse et si doux au touché. Il est paisible sur tout son long.
Puis, il y a le noir. Cette terre qui semble brûlée par le soleil. Quand on le touche, il est brûlant par toute la chaleur qu'il capte. Personne ne s'y risque d'y vivre, sauf quelques mouches aventurières qui ont peur de se noyer dans la beauté du blanc, et préfèrent s'assécher sur des terres inhospitalières.
Tels le Ying et le Yang. Le Ying pour la noirceur de toute chose, car le noir n'est autre que les ténèbres. Le Yang, la pureté d'une âme ainsi qu'un paradis dans les nuages. Le Ying est aussi l'homme, et le Yang la femme, car la vache est une nourriture qui plaît. Son lait comme celui de la mère pour son bébé, et sa viande comme les pères goëlands qui se sacrifient pour faire vivre leurs enfants. Une mère nourricière.
Mais elle n'est qu'une vache dans un pré, parmi tant d'autres, dont la seule activité est de brouter, et de regarder le train passer avec qui sa beauté s'en va au bout de l'horizon.