Jean d'Ormesson écrit à propos de ce poète que j'aime beaucoup:
"C'est un mauvais garçon, un marlou, un truand, un assassin. Il est, avec un talent qui touche parfois le génie, l'ancêtre de nos délinquants des quartiers difficiles."
Pour les romantiques, c'est le précurseur des poètes maudits.
Nous sommes à la fin du Moyen-Âge quand naît, en 1431, Villon de son vrai nom François de Moncorbier. Enfin, son vrai nom...peut-être aussi François des Loges! Et de toute façon, il prend le nom de son maître Guillaume de Villon, chanoine.
Le jeune homme est un bon étudiant. Il suit des cours à la Sorbonne, faculté des Lettres: bachelier, licencié, maître ès arts. Beau parcours! Mais il aime aussi à parcourir les tavernes! Et là, il enchaîne...meurtre, fuites, casses, emprisonnements, menace de pendaisons, torture.
Pendant ces périples, il écrit. Il écrit la tragédie humaine avec la plus belle mélancolie, la plus grâcieuse fragilité: Villon, le malandrin est tellement humain.
Il disparaît en 1463, on ne sait où. Il nous a laissé un beau testament