Sur mon cœur une plaie suinte en horrible pus
Qui s’écoule exhalant ses effluves immondes
Et d’âcres puanteurs noires, nauséabondes,
M’assaillent de leurs gaz aigres et corrompus
En flux réitérés jamais interrompus
Je crache et je vomis mes entrailles profondes
Mon crâne se trépane où vrillent mille sondes
Et mon être se brise où mes os sont rompus
Ayant confié ma gorge au nœud coulant d’un câble
J’ai conçu de quitter ce destin qui m’accable
Laissant dans l’aube grise un cri pour testament
Car si pour me soigner il faut que je sois ivre
Je n’ai hors de souffrir plus de raison de vivre
Je voulais n’être rien sinon que son amant.
17 novembre 2007