La brume s’est noyée au sein de ma rivière
Le paysage a l’air d’un dessin d’écolier
Raturé et gommé sur du mauvais papier
Mais au bout des rails va se lever la lumière
Comme une fleur coupée une rose trèmière
Entre les arcs de Jaux le soleil a brillé
Un long fleuve de sang commence à balayer
Le brouillard grisonnant la berge printanière
Maillé des couleurs du matin vert sombre or rouge
Ciel bleu ciel gris brodé de fumées qu’un vent bouge
Mon fleuve paresseux s’allonge sous mon train
Laissant la plaine basse et ses bouffées de brise
L’Oise au cœur d’une forêt pénètre soudain
Revêt sa Peau d’Ane et rejoint la ville grise