D’effrayantes putains ont caressé mon corps
Et mon âme s’est liée à ces muses infâmes
Qui pour seul un instant furent mes seules femmes
Au milieu de rebuts comme uniques décors
Leurs seins semblaient fendus de multiples raccords
Flétris de temps, blessés d’outrage, empreints de drames,
Et leurs cuisses meurtries comme de coups de lames
Surplombaient leurs pieds bots envenimés de cors
Après s’être lavées aux eaux nauséabondes
De meubles creux percés de putrescibles bondes
Leurs yeux s’enveloppaient de l’ombre de l’égout
Et quand leur bouche avide alla vers ma ceinture
Révéler les secrets que cache la Nature
Je n’eus à leur endroit ni honte ni dégoût.
18 avril 2008