mon ange gardien
Je ne le savais pas ma soeur qui tu étais
Toi avec qui j'avais pourtant tout partagé
Neuf mois ensemble au ventre de notre mère,
C'était bien trop court, un temps trop éphémère.
Je suis née seule, la moitié de moi-même
Et on t'a pas donné de nom de baptême
On aurait pu, pourtant, vivre toutes les deux
Téter le même sein, rire des même jeux.
Dans mon regard, tu te serais vue pareille
Que je me serais vue le matin au réveil.
On aurait chahuté, échangé nos poupées
On se serait tout dit sans besoin de parler.
Très souvent je me suis dit que j'aurais pas dû
Venir dans ce monde là, y naître sans toi.
Je ne comprenais pas, je me sentais perdue,
Abandonnée ; j'avais peur et j'avais froid.
Il m'a fallu longtemps, de longues années,
Pour admettre qu'on ne s'est pas séparées,
Que tu es toujours en moi celle qui veille
Mon ange gardien qui jamais ne sommeille.