Le pantin
Je suis un pantin désarticulé
Dont personne n'a jamais tiré
Que les longs fils à pleurer
Mes chagrins vous font rire
A force de trop de soupirs
Vous me voyez sans avenir
Mais bien enfoui tout au fond
De mon p'tit coeur de chiffon
Il y a un monde de passion
Lorsque le rideau sera tombé
Sur mes tristes yeux délavés
Et mon pâle visage de poupée
Comprendrez-vous la détresse
Du cruel manque de tendresse
Et l'envie d'amour qui m'oppresse ?