Quand la nature s'endort

Tel un parfum aux saveurs nouvelles
Grisant l'air des jardins endormis
Où les tapis jaunes s'amoncellent
Et le temps un instant s'arrête surpris

Les matins soudain frileux quand le soleil s'éteint
Les soirs brusques surprenant les esprits rêveurs
Pour aller contempler la splendeur du déclin
Dans les sentiers s'accordant à leurs coeurs

Saison quel est donc ton subtil secret
Pour ainsi saisir nos âmes ensorcelées
Devant cette nature et sa mû désenchantée
Où la faune regagne vite ses terriers cachés

Je t'aime tant Automne où les poètes
Se penchent sur ton mystère renouvelé
Celui de tous nos sens mélancoliques en fête
Mais comment décrire sans rien oublier..

Voilà bien du style Anna dont nous parlions    . Un peu plus moderne bien-sûr, car Anna de Noailles a parfois des tournures qui nous semblent désuètes.
En tout cas un très beau poème !

teliss a écrit:

Voilà bien du style Anna dont nous parlions    . Un peu plus moderne bien-sûr, car Anna de Noailles a parfois des tournures qui nous semblent désuètes.
En tout cas un très beau poème !

Merci teliss ; vraiment tu m'encourages à persévérer .......... Bon samedi près du bon poêle (c'est vrai, je ne connaissais pas)

Bravo Paula ! Et voici encore un autre poème de saison :

Olivier Hébert a écrit:

L'Automne

L'horizon se déchire comme un rideau vieilli,
Les feuilles sous le vent s'envolent puis retombent ,
Dans les bois les sentiers et les futaies plus sombres,
Les rayons du soleil semblent avoir pâli .

La nature irriguée accomplit ses desseins,
Les vergers, les jardins sont emplis de fruits mûrs,
La vigne enguirlandée s'est chargée de raisins,
Et l'été finissant se meurt dans un murmure.

Mes amis , oui la vie s'embellit en automne,
Soyons reconnaissant aux plaisirs que donne ,
Depuis des millénaires la terre à tous les siens.

Je vois sur la campagne les sillons de l'hiver,
Et puis dans mon miroir les rides de demain,
Toute l'horreur de vieillir le vide dans les mains .

Olivier HEBERT.

la fin est plus dramatique que celui de Paula heureusement en ce qui me concerne on ne voit pas les rides arriver sous la fourrure

igribouille a écrit:

la fin est plus dramatique que celui de Paula  heureusement en ce qui me concerne on ne voit pas les rides arriver sous la fourrure

Il n'y a plus qu'à se cacher derrière une fourrure