Lente et implacable fin

Lente et implacable fin

Qu'est-ce donc ce lieu si froid et déserté
De tout bruit,  dans ce silence apeuré
Ces longs couloirs, ces portes fermées
Qui nous cachent des vies inanimées

A chaque fois, plus faible et menue
Abandonné, pauvre être presque nu
Cherchons encore à nous rappeler
Celle qui fut, avant de tomber

..Tombée dans cette inconscience
Brisée, écartée de toute alliance
Perdue dans un monde ignoré
De nous tous, vivants et désarmés

De lourdes odeurs flottent dans l'air
De ce triste lieu qui nous enserre
De sa froideur, de ce douloureux mystère
D'où les plaintes finissent par se taire

Pourquoi encore être et vivre ainsi
Dans cet univers égaré et endolori
Non, ce n'est pas celle que j'ai aimée
Dans ce pauvre corps si décharné

Peut-être viendra bientôt la délivrance
Pour arrêter ce qui n'a plus de sens
Alors, nous la verrons légère et apaisée
S'envoler vers un monde de beauté

Dramatique situation remarquablement bien décrite dans cette unité de soins palliatifs, car il s'agit bien de cela n'est-ce pas ? ( les unités de réanimation sont beaucoup plus bruyantes et agitées ...)

bruno a écrit:

Dramatique situation remarquablement bien décrite dans cette unité de soins palliatifs, car il s'agit bien de cela n'est-ce pas ? ( les unités de réanimation sont beaucoup plus bruyantes et agitées ...)

Il s'agissait de ma tante, entrée dans un hôpital pour personnes âgées.. mais elle a vite décliné (propos peu à peu incohérents, puis une inconscience totale , donc je pense son cas considéré comme des soins palliatifs... puisqu'il fallait l'alimenter artificiellement, etc... oui, cela a été une délivrance Merci de m'avoir lue et bonne soirée Paula

C'est un bien triste témoignage que voici. Avec des mots justes et pudiques qui dépeignent bien le cadre de ce drame humain. Une situation hélas fréquente mais toujours douloureuse pour les proches quant on arrive au terme d'une longue vie.