Chaque jour l’aube...

Chaque jour l’aube est grise, le ciel est en pleurs
Sur la ville et sur les champs nos âmes peinées
Ne voient plus les rires, les soleils et les fleurs
Où nos enfants s’envolent vers leurs destinées.

Moi j’erre dans la maison aux fenêtres closes
Sans les parfums des pivoines et du tilleul.
Dans mon cœur des acanthes noires sont écloses :
Par son silence mon logis semble un cercueil.

Tout ce qui vit sombre et s’efface dans l’ennui :
Le pelage noir et la prunelle de jade
Réglisse dort, un recueil de fables sous lui ;
Le bel été ne serait qu’une galéjade ?

Oh, que les mers, les bois, les cieux, la foi des êtres
Lancent leur cri comme une foudre sur l’Enfer
Pour dissiper les brumes aux mirages traîtres
Où sur des toits d’or pendent des cages de fer.


15 Juillet 2021.
Croix-Rousse.

En notre intérieur nous nous laissons bercer par de multiples pensées qui nous conduisent à l'extérieur au cours des strophes vers des terres inexplorées qui nous semblent pourtant familières par leur beauté originale ...

Lorsque nous n'avons plus, pour seules compagnes,
Au soir de la vie, que solitude et ennui,
Et que la détresse, souvent, nous gagne,
Nous pouvons, encore, faire reculer la nuit
En ouvrant très grand nos fenêtres et nos cœurs
Pour faire naître, encore, des étoiles de bonheur.







Nous pouvons encore faire reculer la nuit